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J'ai testé... Le caisson d'isolement sensoriel.

Dernière mise à jour : 10 oct. 2022





Un caisson d'isolation sensorielle ou caisson de privation sensorielle est une sorte de cocon clos dans lequel on s'allonge pour flotter dans une solution de sulfate de magnésium (sel d'Epsom) à la température du corps.








Ce samedi, direction Paris Bastille pour notre première séance de

« flottaison ».

On a choisi l'entreprise les Bulles à Flotter.

À peine arrivés, on nous fait choisir une musique qui nous accompagnera 5 min en début et 5 min en fin de séance puis on nous colle devant une vidéo explicative.




Première réaction du mental : "Ah ! Il y a besoin d'explications pour flotter dans l'eau... Eh ben... "

Deuxième réaction en milieu de vidéo : "Putain, ils ont mis un bouton d'urgence à l'intérieur. Merde ! C'est dangereux de ce qu'on va tester ?!"

Troisième réaction : "Chouette ! Pas besoin de maillot, j'adore être à poil et tout est fourni : bouchons d'oreilles, les deux gels douches (PH neutre avant d'entrer dans le bulle et l'autre après la bulle), le shampoing, la serviette et même les cotons tiges et cotons démaquillants)."


Allez, c'est parti ! Bisous chéri et à tout à l'heure.




Je laisse mes chaussures à l'entrée et pénètre dans la cabine plutôt spacieuse. Je verrouille la porte, me déshabille, passe sous la douche, me frotte avec le savon au PH neutre, mets les bouchons d'oreille et me glisse dans la bulle. Pour le moment, tout est OK.


Je m'assois et prends conscience de la grandeur de la capsule.

"Bon, c'est chouette, on ne se sentira pas serré, par contre, j'espère qu'on ne se perdra pas dedans", dit mon mental à peine rassuré.


Je ferme la capsule et m'allonge à l'intérieur. Pour le moment, tous mes sens sont encore stimulés : une lumière violette éclaire l'intérieur du caisson et je vois par les interstices la lumière de la cabine.

J'entends pendant quelques minutes encore la musique choisie pour m'accompagner dans mes premiers instants.

Je décide d'éteindre la lumière pour vivre le moment jusqu'au bout.


Je respire, entends fort mon cœur dans mes oreilles et quelques secondes plus tard, plus rien : plus de lumière nulle part et plus de son mis à part ce cœur qui semble battre trop vite.


"C'est le flip quand même...et si on se perd...et si on ne se retrouve pas dans ce caisson, et si.... " chuchote mon mental apeuré.


OK, j'avoue, je ne me sens pas DU TOUT sereine. Être à poil, dans une eau méga salée qui plus est dans un caisson, enfermé, dans une pièce fermée à clé, dans le noir avec pour seul bruit mon cœur qui bat.... euh.... comment vous dire... C'est un sacré challenge pour les personnalités dites contrôlantes.

Je tâtonne les parois, à la recherche de ce putain de bouton qui me permettra de remettre la lumière dans le caisson. TROUVÉ !


Je suis là, allongée avec une lumière violette qui inonde la bulle.

Je prends le temps d'observer mon nouvel environnement qui sera le mien pendant une heure. Je tends mes bras pour calculer les distances, je touche les contours, le pulvérisateur d'eau douce qui me sauvera en cas d'attaque de sel, j'analyse la façon dont mon corps se meut dans cette eau saturée de sel...


OK ! Je respire à nouveau et éteins la lumière.


Cette sensation d'apesanteur me trouble. La température extérieure et de l'eau étant la même que celle de ma peau, je n'ai plus conscience d'être dans un liquide.

Sensation que mon corps bouge et plus de repères pour confirmer ou infirmer ce ressenti.

"Putain, c'est bizarre quand même comme sensation", râle mon mental.


Je respire à nouveau et prends conscience de mon cœur qui résonne dans mes oreilles. Il bat vite, mon cœur au repos, bat vite...

"C'est pour ça que tu ne fais pas de sport intensif, tu frôlerais la crise cardiaque" me dit mon mental sur un ton moqueur.


Il se rend compte qu'il n'a plus AUCUN repère, et il recommence à flipper.

Cette fois, je choisis de rester lumière éteinte et commence à répéter comme un mantra « Tout va bien, je suis en sécurité... Tout va bien, je suis en sécurité... Tout va bien, je suis en sécurité. »


Doucement mon mental s'apaise pour profiter de l'expérience et l'observer. J'entends maintenant des sons parasites, comme un vrombissement (en plus de mon cœur), mon mental s'interroge : "Est-ce des vibrations dues à des travaux dans la rue ? Ton propre corps ? La machine ? La nana à l'accueil qui bricole ?"


Je respire toujours assez fort, j'ai un peu chaud et me sens lourde. Je me laisse bercer par les battements du cœur et me sens partir mais quelques secondes seulement.

Mon mental me voyant partir me ramène vissa dans la matière. Il me reconnecte à la réalité en me faisant toucher les parois du caisson, me fait remuer les pieds pour me faire comprendre que je suis dans la flotte et pas là haut avec cui-cui les p'tits oiseaux...


"On est quand même à Paris, dans un lieu inconnu, seule, enfermée dans une pièce, dans une expérience inconnue... Tu ne vas quand même pas partir n'importe où, n'importe quand avec n'importe qui", bougonne mon mental.


OK ! Je sais en cet instant que je m'autorise à vivre une découverte et pas davantage.


Mon corps pèse toujours une tonne et je m'amuse à plier les jambes. Sensation de faire de la musculation. Cette eau saturée en sel est incroyable. Elle offre réellement des sensations physiques particulières (et en plus, c'est cool, elle te nettoie énergétiquement... )


Je commence à trouver le temps long et ne sais pas combien de temps il reste quand j'entends la musique synonyme de fin de séance.


Je rallume la lumière et prends le temps de retrouver mes sens un par un.

Je sors de la capsule étrangement hyper détendue (étrangement, car j'en ai vécu des trucs dans cette capsule, pendant une heure), pose le pied au sol et prends véritablement conscience que l'expérience se termine.




De retour à l'accueil, un thé chaud et un amoureux m'attendent.


Conclusion : Expérience très intéressante. J'ai pris conscience (puissance 10 000) que le sentiment de sécurité était essentiel pour m'autoriser à m'abandonner (que ce soit dans une pratique, dans un groupe, avec un praticien ou encore dans un lieu).


Le caisson d'isolation sensorielle m'a permis -une fois la sécurité intérieure instaurée- de partir beaucoup plus vite qu'avec d'autres techniques (méditation, bol, chant, hypnose, sophrologie etc). Cette première fois appelle à vivre d'autres séances afin de m'autoriser pleinement à « voyager ». Disons que cette fois-ci, j'ai nourri mon mental, les autres fois, je partirai à la découverte d'un autre monde.


Et chouette nouvelle, cette pratique est accessible puisqu'elle coûte environ 65€ l'heure.


Pour rappel, cette expérience est personnelle. Elle m'appartient et chacun vit les flottaisons de manière juste pour soi.


Comment sera la vôtre ?


À Tout bientôt ici et là,




Édith d'Amshacoaching



Passeuse d'âmes.


www.amshacoaching.com




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